Sabtu, 17 September 2011

Ostéonécrose des maxillaires chez des patients traités par bisphosphonates


le traitement de la nécrose aseptique de la hanche10,
du syndrome Sapho4, etc. Ils contribuent à traiter les
symptômes liés à ces différentes affections et ils sont
souvent prescrits au long cours, surtout en carcinologie.
L’ostéonécrose des maxillaires, secondaire à la
prise de bisphosphonates, est une complication
décrite récemment dans la littérature11-17.
En 12 mois, 9 cas d’ostéonécrose ont été découverts
dans la division de stomatologie, de chirurgie orale et
radiologie dento-maxillo-faciale de la Faculté de Médecine
de Genève.
Observations
Le premier patient (cas n°1) avait une ostéonécrose
maxillaire, secondaire à la prise de bisphosphonates.
Venu consulter pour une infection d’origine dentaire,
le tableau clinique s’est avéré atypique et l’os alvéolaire
périradiculaire semblait nécrosé. Après extraction
des 2 dents causales qui étaient les seules dents
maxillaires restantes, l’évolution n’a pas été favorable
et on a observé une exposition osseuse s’étendant
progressivement. Elle a nécessité la réalisation d’une
maxillectomie subtotale; l’examen histopathologique
a confirmé le diagnostic d’ostéonécrose.
En 12 mois, 8 autres cas ont été observés.
Ces 9 patients étaient 3 hommes et 6 femmes dont
l’âge était compris entre 45 et 85 ans (âge moyen
73 ans) (tableau 1). Les bisphosphonates ont été
prescrits pour le traitement des affections suivantes:
myélome multiple, cancer du sein, adénocarcinome
prostatique, ostéoporose. Dans ces 9 cas, on a observé
12 foyers d’ostéonécrose dont les localisations étaient
les suivantes : 7 atteintes mandibulaires (dont une
double localisation), 3 maxillaires et 1 bimaxillaire.
Cinq foyers d’ostéonécrose sont apparus après une
extraction dentaire, 1 après ablation d’implants dentaires
et 6 spontanément.
Cliniquement, l’atteinte osseuse ressemblait plus à
une ostéoradionécrose qu’à une ostéomyélite: exposition
osseuse, spontanée ou provoquée, le plus souvent
après extraction dentaire, sans aucune tendance
à guérir spontanément car le séquestre ne se détache
pas et l’atteinte osseuse semble s’étendre (figure 1).


10 septembre 2005 • tome 34 • n°15
Sexe Indication Bisphosphonate Posologie Voie Durée Siège et étiologie Nombre
Cas et âge du traitement prescrit d’administration du traitement de la nécrose de foyers
(ans) (mois)
1 H Myélome Pamidronate 90 mg/mois IV 23 Maxillaire 1
67 multiple puis post-extraction
Zolédronate 4 mg/mois IV
2 H Ostéoporose Pamidronate 30 mg/3mois IV 79 Mandibulaire 1
45 cortisonique puis spontanée
Zolédronate 4 mg/mois IV
3 F Carcinome Pamidronate 90 mg/mois IV 30 Maxillaire 1
70 du sein post-extraction
4 F Myélome Pamidronate 90 mg/mois IV 33 Mandibulaire 2
75 multiple puis bilatérale
Zolédronate 4 mg/mois IV spontanée
5 F Myélome Pamidronate 90 mg/mois IV 34 Mandibulaire 1
68 multiple post-extraction
6 F Cancer Pamidronate 90 mg/mois IV 24 Mandibulaire 2
85 du sein post-extraction
Maxillaire
spontanée
7 H Adénocarcinome Zolédronate 4 mg/mois IV 25 Mandibulaire 2
81 de la prostate spontanée
8 F Ostéoporose Alendronate 70 mg/semaine Per os 44 Mandibulaire 1
83 post- post-explantation
ménopausique
9 F Ostéoporose Alendronate 70 mg/semaine Per os 25 Maxillaire 1
84 ans cortisonique post-extraction
IV: injection par voie intra-veineuse.


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